- barreur
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• 1855; fém. 1881; de barre (3o)♦ Personne qui tient la barre du gouvernail dans une embarcation. ⇒ skipper. Une barreuse infatigable. — Aviron Un quatre sans barreur, avec barreur (⇒ barré) .barreur, eusen. Personne qui barre (sens I, 4).⇒BARREUR, EUSE, adj. et subst.I.— Adj., VÉN., vx [Cf. barrer I B 1 a] Chien dressé à devancer le gibier dans une enceinte et à lui barrer les issues.II.— SubstantifA.— [Cf. barrer III] Celui ou celle qui tient la barre du gouvernail :• 1. ... pareilles à des fleurs étranges, à des fleurs qui nageraient, les ombrelles de soie rouge, verte, bleue ou jaune des barreuses s'épanouissaient à l'arrière des canots.MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, La Femme de Paul, 1881, p. 1216.• 2. ... beaucoup d'anciens barreurs ou rameurs reviennent hanter les environs d'Oxford ou de Cambridge, beaucoup de duellistes retournent pour s'y fixer sur les bords du Neckar...MORAND, Les Extravagants, 1936, p. 38.Rem. ,,Ce terme n'est employé qu'en matière de yachting, d'embarcation, de sport à l'aviron pour désigner l'homme qui tient la barre. Sur les navires on dit l'homme de barre`` (LE CLÈRE 1960).B.— [Cf. barrer I B 1 a] Arg. Homme robuste chargé d'expulser les fauteurs de scandale (cf. maisons closes, 1946 dans ESN. 1966). Faire le barreur derrière la porte du bordel (G. SANDRY, M. CARRÈRE, Dict. de l'arg. mod., 1953, p. 24).Prononc. :[
] ou [
], fém. [-ø:z].
Étymol. ET HIST. — 1. 1752 adj. vén. (Trév. : Barreur [...] On dit un chien barreur; c'est le meilleur pour le chevreuil); subst. dep. Trév. 1771; 2. 1867 subst. mar. (Lar. 19e : Barreur [...] Celui qui tient la barre du gouvernail d'une petite embarcation).Dér. de barrer étymol. 1 et 2; suff. -eur2.STAT. — Fréq. abs. littér. :9.barreur, euse [baʀœʀ, øz] n.❖♦ Personne qui tient la barre du gouvernail dans une embarcation. || Un bon barreur. || Une barreuse infatigable.1 Ni Joshua ni l'équipage ne se sont vus en perdition. Françoise s'est révélée être une barreuse d'élite quand il le fallait.Bernard Moitessier, Cap Horn à la voile, p. 199.♦ (Aviron). Personne qui tient la barre et rythme la cadence des rameurs. || Un quatre sans barreur, avec barreur (ou quatre barré).2 L'image empirique qui symboliserait le mieux l'intuition heideggerienne n'est pas celle de la lutte, c'est celle de l'équipe (…) c'est la sourde existence en commun du coéquipier avec son équipe, cette existence que le rythme des avirons ou les mouvements réguliers du barreur rendront sensible aux rameurs et que le but commun à atteindre, la barque ou la yole à dépasser et le monde entier (spectateurs, performances, etc.), qui se profile à l'horizon, leur manifesteront.Sartre, l'Être et le Néant, L'existence d'autrui, p. 303.
Encyclopédie Universelle. 2012.